Quel est le rôle des DRAC et leurs missions au service de la restauration du patrimoine ? À quel moment les contacter ?
L’acronyme DRAC signifie « direction régionale des affaires culturelles ». Depuis 1977, ce service déconcentré du ministère de la Culture est chargé de conduire la politique culturelle de l’État dans la région et les départements qui la composent. Si vous projetez de réaliser des travaux sur un monument historique ou sur un édifice situé dans un espace protégé, l’intervention de la DRAC sera nécessaire.
Bon à savoir :
Dans les collectivités de Guadeloupe, de la Martinique, de Mayotte et de La Réunion, le service déconcentré du ministère de la Culture est la direction des affaires culturelles (DAC). En Guyane, depuis la réforme des services de l’État en 2020, les services déconcentrés des deux ministères de la Culture et de la Jeunesse et des Sports ont été regroupés dans une direction de la culture, de la jeunesse et des sports (DCJS). À Saint-Pierre-et-Miquelon, un chargé de mission pour la culture est placé auprès du préfet.
Les DRAC sont présentes dans toutes les régions de l’hexagone. Chaque DRAC met en œuvre localement la politique culturelle définie par le Gouvernement sous l’autorité du préfet de région et des préfets de département. Ses missions portent sur les patrimoines, la création artistique et les industries culturelles.
> En savoir plus sur le ministère de la Culture.
Outre leurs missions en matière d’archéologie, développées au sein des services régionaux de l’archéologie (SRA), les missions des DRAC en faveur du patrimoine présentent aujourd’hui quatre orientations fortes : protéger, autoriser et contrôler, conserver, valoriser. Afin de piloter ces orientations, les DRAC sont composées de services spécifiquement dédiés aux sujets patrimoniaux :
> Pour découvrir les missions détaillées de ces services, consultez le site du ministère de la Culture
Nota bene. Le livre VI du code du patrimoine, relatif aux monuments historiques et aux espaces protégés, ne s’applique pas en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, qui disposent de leur propre système de protection du patrimoine).
Chiffres au 31 décembre 2022
Vous envisagez un projet de restauration sur un monument historique (immeuble ou mobilier) ? Sachez que toute intervention sur un monument classé ou inscrit (autre que l’entretien courant) nécessite de solliciter les services de la DRAC, ou des DAC dans les départements et régions d'outre-mer.
Il faut distinguer plusieurs cas de figure selon la nature et le niveau de protection du monument historique à restaurer :
Toutes ces démarches doivent impérativement être effectuées avant le début des travaux.
Il est recommandé de consulter, en amont d’un projet de travaux assorti ou non d’une demande de subvention, le service déconcentré du ministère de la Culture (conservation régionale des monuments historiques pour les immeubles, conservation départementale des antiquités et objets d’art pour les objets mobiliers) de la région dans laquelle se situe le monument historique, en vous rapprochant de votre DRAC ou de votre CAOA.
Soyez vigilants ! Si vous projetez des travaux sur un immeuble situé aux abords d’un monument historique ou dans un site patrimonial remarquable, vous devez obtenir l’accord de l’architecte des Bâtiments de France.
> Pour en savoir plus, consultez les pages du ministère de la Culture dédiées aux abords des monuments historiques et aux sites patrimoniaux remarquables.
Bon à savoir :
Les monuments historiques peuvent bénéficier, sous certaines conditions, de subventions de l’État et des collectivités territoriales en faveur de la réalisation de travaux d’entretien, de réparation ou de restauration. Leurs propriétaires peuvent également bénéficier d’un régime fiscal particulier.
> Pour en savoir plus sur les subventions et dispositifs fiscaux ainsi que sur les démarches en site protégé.
Depuis avril 2023, la demande de subvention peut être réalisée sur le portail démarches en ligne du ministère de la Culture.
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