Pour une communication efficace avec les différents acteurs d'un projet de restauration, la maîtrise de quelques définitions est indispensable.
Rénovation, restauration, réhabilitation… On entend souvent ces mots pour parler de travaux sur du patrimoine, mais que désignent ils précisément ? Dans le cadre d’un marché public de travaux sur un bien patrimonial ou d’échanges sur des devis, il est important d’adopter le mot juste. Retours sur quelques définitions de termes couramment employés afin d’éviter les confusions.
Avant d’envisager des travaux nécessaires, il est indispensable de décrire les problématiques qui affectent le bien.
Un bien immobilier est dit en état de péril lorsque sa vétusté présente un risque pour la sécurité des personnes (risque d’effondrement notamment).
Processus susceptible d'entraîner des altérations ou des désordres dans les structures et les matériaux de construction d’un bien.
Démarche d’étude visant à identifier l’état actuel du bien, la nature et les causes de ses modifications au cours de son histoire et de ses altérations. On parle souvent de diagnostic patrimonial ou de diagnostic sanitaire.
Le vocabulaire varie selon s’il s’agit d’une intervention légère ou lourde et également en fonction de sa finalité.
C’est une intervention urgente face à un état de péril. Exemples : filets de sécurité, étais sur un mur de soutènement.
Ces interventions sont limitées à la maintenance de l'édifice et n’impliquent aucune modification de structure. Exemples : démoussage, nettoyage/reprise de joints, nettoyage des gouttières.
Toutes les mesures et actions sur un patrimoine qui vise sa sauvegarde, dans le respect de son intérêt patrimonial et afin de maintenir son importance culturelle.
On distingue :
Intervention directe sur un bien culturel détérioré afin de le ramener à un état historique antérieur – voire originel s’il est documenté – dans le respect des logiques de construction de l’époque. Cette opération a également pour objectif de consolider durablement le bien : on parle donc souvent de conservation-restauration.
Opération de remise à neuf d’un bien sans nécessairement respecter son matériau ou son intérêt patrimonial. C’est l’usage contemporain qui est privilégié. Il ne s’agit donc pas d’une démarche de conservation-restauration du patrimoine.
Réaménagement intérieur et/ou extérieur d’un bien afin de l’adapter à une nouvelle fonction, et ce, en respectant son caractère historique.
Exemple : la gare d’Orsay à Paris a été réhabilitée en musée d’art.
Bon à savoir
Ces interventions peuvent tout à fait se cumuler au cours d’un même programme de travaux. Par exemple, la reconversion d’une ancienne usine en salle de spectacle relève à la fois de la restauration et de la réhabilitation, avec un enjeu plus global de conservation.
Attention
Toute intervention sur un monument inscrit ou classé au titre des monuments historiques, situé dans un site patrimonial remarquable ou aux abords d’un monument historique nécessite des démarches préalables auprès des services de l’Etat (ABF ou DRAC) et des autorisations. Rapprochez-vous de l’UDAP de votre département.
> Pour en savoir plus sur les règles juridiques en cas de travaux sur un monument historique.
> Des outils pour aller plus loin :
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