Création de valeur et d’emplois, valorisation des savoir-faire... patrimoine et chantiers de restauration sont en lien étroit avec l’emploi et l’inclusion.
Si la restauration du patrimoine est indispensable pour révéler les trésors cachés, elle permet également des retombées positives, au service du développement économique local, et plus particulièrement de l’emploi.
Largement plébiscité par les Français, le secteur du patrimoine génère des retombées économiques importantes avec notamment un impact très positif sur l’emploi local grâce aux différentes activités qu’il couvre (restauration, tourisme...). Le poids économique du secteur du patrimoine était ainsi de 4,8 milliards d’euros en 2019 (1)
Ce secteur aux multiples facettes est porté par des personnes aux profils variés, qui font vivre et revivre le patrimoine. Artisans spécialisés dans la restauration, employés d’entreprises de matériaux ou outillage de construction, personnel d’accueil, guides touristiques... plus de 500 000 emplois œuvrent pour le patrimoine bâti.
Parmi ces emplois, on recense :
A noter : en 2020, on dénombre 267 entreprises marchandes en charge de la gestion des sites et monuments historiques, et attractions touristiques similaires.(1)
Plus spécifiquement, les différents chantiers de restauration du patrimoine qui sont entrepris partout en France maintiennent et génèrent des emplois locaux non-délocalisables. Pour être menés à bien, ces chantiers nécessitent la mobilisation de corps de métiers qui sont à la fois :
Dès la phase des travaux, ce sont ainsi de nombreux emplois qui sont soutenus au sein des entreprises réalisant les travaux, chez les fournisseurs, les sous-traitants et les prestataires de services.
Pour résumer, les retombées économiques directement liées à un chantier de restauration regroupent :
Focus : les entreprises d’artisanat au cœur des projets patrimoniaux Les emplois du secteur patrimonial, et plus précisément de la restauration, sont notamment portés par les entreprises d’artisanat. En effet, 61 % des entreprises artisanales interviennent sur des chantiers du patrimoine (qu’il s’agisse de biens protégés ou non). Et cette activité représente, en moyenne, 30 % de leur chiffre d’affaires.(3) |
Si le patrimoine est créateur et sauveur d’emplois, il permet aussi plus globalement la transmission de techniques et savoir-faire qui font la richesse de notre culture patrimoniale.
Sur chaque chantier de restauration, ce sont de multiples expertises qui sont mobilisées : des corps de métier spécifiques au bâtiment (pour gérer les sujets de gros et second œuvre notamment), mais aussi des expertises plus spécifiques au secteur du patrimoine et au bâti ancien notamment. Chaque chantier est ainsi créateur de rencontres et de partages entre experts et non-initiés. Cela peut susciter l’intérêt des seconds et de décloisonner l’accès au patrimoine en encourageant les artisans locaux mobilisés sur les chantiers à (re)découvrir, comme cela est souvent le cas pour les habitants, l’histoire du territoire. Acquisition de savoir-faire et savoir-être sont au programme, au service d’une valorisation durable de toutes ces belles expertises.
Un chantier patrimonial est également un excellent moyen pour les artisans de faire connaître leurs métiers (notamment via la médiatisation et la valorisation de certains projets), et d’attirer de nouveaux profils. Cette filière d’excellence, particulièrement valorisée dans l’apprentissage et le compagnonnage, permet de conserver nos métiers d’art (ébéniste, marbrier, vitrier), nos talents et nos savoir-faire artisanaux.
Évidemment que lorsque nous avons l’occasion de travailler sur des chantiers de cette nature, nous impliquons tout notre effectif, stagiaires ou en apprentissage inclus, afin qu’ils bénéficient de la singularité de ces travaux. C’est très apprenant et formateur.
Extrait d’entretien avec une entreprise en charge des travaux de restauration de la sculpture de la basilique Saint-Martin de Tours.(4)
De plus en plus perçu comme une ressource à mobiliser pour favoriser le développement économique et social d’un territoire, le patrimoine est un véritable levier pour l’emploi, même après la phase de travaux. La réhabilitation d’un lieu, sa reconversion ou sa restauration peuvent donner un tout nouveau souffle et une toute nouvelle attractivité à une commune et un territoire.
Développement d’une nouvelle offre touristique, ouverture de commerces ou encore activités de loisirs… la redynamisation d’une commune ou d’un territoire donne lieu à la création de nouveaux emplois, favorisée par la valorisation de ce patrimoine nouvellement restauré. Cela est particulièrement le cas lorsque le projet de restauration s’intègre dans un projet territorial de plus grande ampleur, porté par des collectivités comme des acteurs associatifs locaux.
Enfin, dès lors que le patrimoine à une vocation commerciale, son usage lui-même entraîne indiscutablement des retombées économiques pour la commune d’implantation. Ainsi, sur le long terme, la valorisation d’une restauration peut aboutir à la mise en place de nouveaux services, de nouvelles animations... qui vont elles-mêmes attirer de nouveaux habitants, et ainsi constituer un cercle vertueux pour la commune.
Pour résumer, du côté des retombées durables à la suite d’un chantier de restauration, on retrouve :
Le fort et le restaurant ont désormais une double page côte à côte dans le guide du routard. Cela montre que l’attractivité du village a augmenté et cela contribue directement à notre chiffre d’affaires. 30 à 50 % de notre chiffre d’affaires est alimenté par le tourisme et la visite du fort villageois. Les grands évènements permettent également d’alimenter notre commerce comme le marché de Noël ou la brocante qui attirent chaque année encore plus de monde, en partie grâce à la rénovation du fort.
Extrait d’entretien avec un établissement de l’hôtellerie-restauration sur le village fortifié de la Sauvetat (4)
chiffre clé :
15 834 emplois directs, indirects et induits en 2020 (créés ou maintenus) grâce aux chantiers soutenus par la Fondation du patrimoine (4)
De nombreux chantiers de réinsertion sont organisés chaque année en France. Porté par des savoir-faire précieux et offrant de nombreux débouchés, le patrimoine représente en effet un excellent support d’insertion. La participation à un chantier de restauration peut marquer le début d’une vocation, prenant forme dans la définition d’un projet professionnel.
Les chantiers de réinsertion poursuivent 3 objectifs principaux :
Depuis 2002, grâce à ACTA VISTA, le patrimoine historique en péril devient un levier pour aider des personnes en difficulté à se bâtir un avenir et permettre à tous de trouver une place au sein de la société. ACTA VISTA développe, sur les Monuments historiques qui lui sont confiés pour restauration, des chantiers d'insertion et de formation qualifiante aux métiers du patrimoine, dédiés aux personnes les plus éloignées de l'emploi.
L’approche d’ACTA VISTA est la suivante :
> En savoir plus sur ACTA VISTA
REMPART est une union d’associations dédiée à la sauvegarde du patrimoine et à l’éducation populaire autour de cette thématique.
Si la compréhension et l’étude des patrimoines est un champ d’action de l’Union REMPART, ce n’est pas le seul !
L’Union REMPART s’engage aussi pour la découverte du patrimoine et de ses métiers par l’organisation de chantiers de bénévoles (plus de 4000 participants chaque année), en menant en collaboration avec des structures d’insertion (Missions Locales, EPIDE, Ecoles de la 2ème chance...), l’action “Patrimoine & Lien Social”.
Ce programme, destiné aux jeunes de 17 à 25 ans, sans emploi ni formation ou peu diplômés, s’organise en 3 étapes :
A l’issue du chantier, un livret de compétences permet de valoriser les savoir-être et les savoir-faire acquis. Cette expérience contribue ainsi à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes bénéficiaires.
> en savoir plus sur l'Union REMPART
Sélectionnés en partenariat dans chaque région, les chantiers contribuent à la vitalité des territoires d’implantation de la compagnie, favorisent la formation et l’insertion professionnelle et aboutissent à l’ouverture de sites porteurs d’initiatives à destination de la jeunesse.
En 2021, le château de Lacroix-Laval dans le Rhône a été restauré et réhabilité pour accueillir un centre de formation d'apprentis de la gastronomie. Le chantier a permis de former 5 apprentis menuisiers.
> Découvrir tous les webdocs de la Fondation TotalEnergies.
Au-delà de l'engagement de FDJ UNITED dans le cadre du Loto du patrimoine et de son soutien à des projets de restauration, la Fondation FDJ soutient spécifiquement le volet social du projet de restauration soutenu chaque année grâce au mécénat du groupe.
Inauguré le 7 mai 1893 et inscrit monument historique, cet immeuble de la rue Trévise abrite le terrain qui a accueilli le premier match de basket en Europe. En plus du gymnase, le bâtiment centenaire abrite également un théâtre, une piscine, un foyer pour étudiants et jeunes travailleurs de 18 à 25 ans et un centre associatif. Le programme de travaux de ce lieu de diversité sociale et culturel prévoit également l’intervention de structures d’insertion.
> En savoir plus sur la Fondation FDJ
> En savoir plus sur le projet de restauration de la YMCA
(1) Chiffres-clés statistiques de la culture et de la communication 2021 - Ministère de la culture
(2) Rapport “La valorisation du patrimoine culturel”, présenté par M. Alberic de Montgolfier, sénateur d’Eure-et-Loir – Octobre 2010 - 10-10-07-Rapport Montgolfier (vie-publique.fr)
(3) CAPEB – Chiffres-clés du patrimoine 2019
(4) Étude impact Pluricité pour la Fondation du patrimoine - 2019
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